Un meilleur accueil de la petite enfance

Les services d’éducation et d’accueil des jeunes enfants assurent deux fonctions majeures : stimuler le développement des enfants et faciliter la participation des parents au marché du travail.
Plusieurs études ont démontré l’utilité et l’efficacité des crèches pour le développement de l’enfant, en particulier l’apprentissage du langage et le développement moteur. Les modes de garde collectifs et la préscolarisation contribuent ainsi à mieux préparer les enfants aux attentes de l’école. D’autres études ont d’ailleurs démontré que les mesures en matière d’éducation et de petite enfance ont une incidence positive sur les résultats socio-économiques des pays à court et long terme. Moins d’échec scolaire, c’est également moins de difficultés sur le marché du travail et, par conséquent, un risque de pauvreté à l’âge adulte qui diminue.

Afin d’assurer une meilleure conciliation vie privée/vie professionnelle et soutenir l’emploi et/ou la formation des parents, il est fondamental d’avoir une offre d’accueil de qualité et accessible à tous. L’absence de solution d’accueil est l’un des principaux pièges à l’emploi et l’une des principales causes de précarisation, notamment des femmes.
Le secteur fait face à deux grands enjeux : l’augmentation du nombre de places d’accueil et le maintien de la qualité de l’encadrement des enfants. Les Plans Cigogne successifs mis en œuvre par l’ONE ont permis, via plusieurs programmations, d’accélérer la création de places d’accueil collectives et familiales (23.600 places en 1990, 37.173 places en 2009, 45.591 places en 2022).

Néanmoins, avec un taux moyen de couverture de 37% en Fédération Wallonie-Bruxelles, trop de familles rencontrent encore aujourd’hui d’importantes difficultés pour trouver une place en crèche ou chez une accueillante à domicile. De plus, la pénurie de puéricultrices ne fait que s’aggraver. Le projet ambitieux de création de 5200 places via le Plan « Cigogne/équilibre » (dont 3143 en région wallonne et 2100 places en région bruxelloise) décidé durant cette législature nécessitera l’engagement de minimum 1.000 puéricultrices supplémentaires d’ici l’été 2026. L’attractivité des métiers de la petite enfance doit par conséquent être au cœur des politiques publiques en la matière.

Propositions

  • Une priorité aux parents qui travaillent dans l’attribution des places en crèche
  • Le développement de « crèches de proximité » et un soutien aux partenariats public-privé
  • La création de nouvelles places d’accueil
  • Un nouveau plan de lutte contre la précarité infantile
  • Des métiers de l’enfance soutenus et valorisés