Des jeunes à qui l’on donne les clés de la citoyenneté

Au cœur de la vision du MR réside une conviction profonde envers la jeunesse, représentant non seulement l'avenir, mais également une force motrice actuelle de notre pays. Nous sommes fermement engagés à créer un environnement propice à l'épanouissement, à l'éducation et à l'émancipation des jeunes, car nous croyons que leur dynamisme et leur vision sont essentiels pour le progrès de notre société. Le développement de la citoyenneté des jeunes est essentiel pour qu’ils deviennent des adultes libres et responsables. La Fédération Wallonie-Bruxelles compte de nombreuses maisons de jeunes ou organisations de jeunesse, dont cinq mouvements reconnus avec près de 120.000 membres. Ce secteur effectue un travail de grande qualité et les réformes menées durant cette législature garantissent encore davantage de transparence et de sécurité. Il importe de poursuivre les efforts consacrés à ces structures qui permettent aux jeunes de s’épanouir et de devenir acteurs de leur vie.

Le secteur de l’aide à la jeunesse joue un rôle crucial en matière d’égalité des chances. Depuis 2006, le budget consacré au secteur de l’aide à la jeunesse en Fédération Wallonie Bruxelles a triplé. Cela témoigne d'un engagement sans précédent, reflétant la priorité que le MR accorde à la protection des mineurs. En 2021, il a pris en charge un total de 42 714 mineurs, dont 95% étaient en situation de danger. Les enfants, qui font l’objet d’une aide consentie ou contrainte, sont répartis selon différentes prises en charge. Il est crucial de souligner que l'Aide à la Jeunesse vient en complément et en support des autres formes d'aide sociale de première ligne. Le secteur ne devrait agir que lorsque ces services n'ont pu apporter une aide adéquate. Or, nous constatons qu’il est très sollicité à cause des failles des services de première ligne. Les défis incluent le manque de places dans les crèches, la saturation des services de santé mentale ou l'augmentation du décrochage scolaire, autant de phénomènes accentués par la pandémie et l'augmentation de la précarité. Les professionnels du secteur redoutent des conséquences durables sur les jeunes et leurs familles. La difficulté du travail et les conditions d'emploi parfois moins attrayantes comparativement à d'autres secteurs sont également des défis majeurs. Ces cinq dernières années, l'Aide à la Jeunesse a bénéficié d'un refinancement de 65 millions €. Les mesures prises visent à agir à tous les niveaux : prévention, renforcement du personnel et des normes d'encadrement. Le MR souhaite poursuivre ces efforts durant la législature à venir afin de ne laisser aucun enfant au bord du chemin.

Propositions

  • Garantir l’accès de tous les jeunes à la culture, au sport, aux loisirs et aux organisations de jeunesse, en accord avec les Droits de l’Enfant, en particulier dans les régions rurales
  • La poursuite de la réforme des Organisations de Jeunesse et des Maisons de Jeunes
  • La reconnaissance des Maisons et Centres de Jeunes et des Organisations de Jeunesse
  • L’amélioration de l’accès à la santé mentale pour les jeunes
  • Un Pass culture de 500€ pour les jeunes de 16 à 21 ans
  • Le développement du service citoyen volontaire généralisé, notamment dans les services publics, véritable outil d’émancipation et d’orientation
  • Retisser du lien entre les jeunes et leur police à travers une systématisation des stratégies de community policing
  • Le renforcement de la sensibilisation des écoles à l’accueil de lieux de camps
  • Une valorisation de l’accueil familial, qui est une formule plus adéquate pour un jeune séparé de sa famille que l’accueil au sein d’une institution
  • Un renforcement du personnel de l’aide à la jeunesse. Il est essentiel de maintenir des ratios adéquats entre les travailleurs et les jeunes pris en charge, favorisant ainsi des interactions plus personnalisées et des interventions plus ciblées
  • Une augmentation progressive des capacités des services publics et agréés, un soutien à la formation des professionnels et un plan d’action pour l’accueil familial afin d’améliorer l’accompagnement des personnes en difficulté
  • Une prise en charge concertée des jeunes en errance :
    • adoption d’un accord de coopération pour mieux assurer la prise en charge des mineurs actuellement confrontés à divers secteurs (assuétude, santé mentale, handicap, etc.)
    • évaluer la problématique et répondre aux besoins des personnes LGBTQI+ se retrouvant également dans la rue parce que leur milieu familial les rejette, parce qu’elles subissent des discriminations en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre
  • Un renforcement des synergies dans la lutte contre les maltraitances infantiles dont les actions conjointes menées par l’ONE, les équipes SOS Enfants, Child Focus et d’autres services pour une prise en charge coordonnée des enfants victimes de maltraitance