Des structures institutionnelles efficaces et légitimes
Notre système démocratique est devenu complexe, lourd, fragmenté, avec des compétences éparpillées entre de trop nombreux niveaux de pouvoir. De plus, les coalitions politiques qui forment nos gouvernements à différents niveaux de pouvoir se caractérisent par une hétérogénéité idéologique qui rend des réformes structurantes compliquées à mettre en œuvre. Le MR est pourtant convaincu qu’il est possible de faire fonctionner le fédéralisme que nous avons voulu, dessiné et mis en place à l’instar d’autres pays comme la Suisse, le Canada ou encore l’Allemagne. Les différents niveaux de pouvoir doivent pouvoir travailler de manière efficace et efficiente, organiser leurs compétences de manière rationnelle et lisible pour les citoyens et pouvoir arbitrer en cas de blocage ou de conflits. L’Etat doit également faire preuve d’exemplarité en réduisant drastiquement le nombre de mandataires et des membres de cabinets ministériels, singulièrement à Bruxelles, au profit d’une administration renforcée et capable d’imprimer la ligne du Ministre auquel elle rapporte. Par ailleurs, il importe de combler le fossé qui sépare les citoyens du monde politique. Pendant toute la durée de la mandature, le citoyen doit pouvoir être informé, consulté et doit pouvoir participer activement à la vie publique.
Propositions
- L’élection directe des chefs de gouvernement au sein d’une circonscription électorale fédérale ou régionale, les obligeant donc à se présenter devant l’ensemble des citoyens et à présenter un projet commun pour la Belgique de demain
- Des compétences mieux réparties, exercées par l’entité la plus efficace et la plus adaptée
- Refédéraliser la compétence de la prévention de la santé, ainsi que celle des maisons de justice
- La responsabilisation financière des entités afin d’inciter aux résultats, notamment en matière d’emploi et de dépenses de paiement des allocations de chômage
- Une simplification institutionnelle de Bruxelles et une amélioration de la coopération entre les francophones de Wallonie et de Bruxelles, par exemple en confiant les compétences de la COCOM voire de la COCOF et de la Communauté flamande à la Région
- Une réduction de la taille des cabinets ministériels en redonnant à la fonction publique le rôle de haute administration au service de l’Etat
- La fusion des zones de polices en une zone unique de Bruxelles tout en maintenant la prérogative actuelle des bourgmestres en matière de sécurité et en maintenant des antennes décentralisées pour garder le service de proximité
- Réformer le Sénat pour en faire l’assemblée de décision où sont impliquées les différentes entités du pays. Il serait l’instance qui pourrait engager le pays dans l’ordre et décider des répartitions de charges entre les différentes entités du pays (budgétaires, environnementales ou autres). Il constituerait, également, la chambre d’arbitrage en cas de différends et litiges entre entités fédérale et fédérées
- S’opposer à toute volonté de fragiliser les grands équilibres de notre pays, en continuant à défendre les droits élémentaires et les libertés fondamentales de tous les francophones de la périphérie bruxelloise en ce compris les francophones des communes sans facilités
- Une réduction du nombre de mandataires à tous les niveaux de pouvoir pour rationaliser le coût de notre démocratie et favoriser une action politique plus intégrée entre les différents niveaux de pouvoir
- L’instauration d’un système du référendum, sur l’inspiration des votations en Suisse, pour permettre aux citoyens suisses d’exprimer leur position sur des sujets divers avec énormément de bon sens, mais également, pour les permettre de s’impliquer plus étroitement dans des sujets importants de société
- Stimuler la participation citoyenne à l’échelle locale, en améliorant les conditions du droit d’interpellation citoyen pour le favoriser, en renforçant le principe des budgets participatifs, en utilisant des civic-tech afin de dynamiser la participation citoyenne, ou encore en renforçant l’information des citoyens à l’échelle locale
- Supprimer les mécanismes qui entravent la représentativité de notre modèle démocratique, comme l’effet dévolutif de la case de tête ou la liste des suppléants
- Permettre à la fonction publique d’attirer, de rémunérer et de faire progresser les meilleurs talents, qu’ils proviennent de la fonction publique ou de la société civile