Des soins de santé accessibles qui placent le patient au centre

Même si le système de santé belge est reconnu comme l’un des meilleurs en Europe, nous devons garantir un meilleur accès à une médecine de qualité. La Belgique peut mieux faire pour améliorer la santé des patients et devenir une terre d’innovation médicale. Tout en tenant compte du vieillissement de la population, il importe également de placer certaines balises en gardant le bien-être et la liberté de choix du patient au centre des politiques. La gouvernance de la santé reste ainsi problématique dans notre pays. Trop de ministres se partagent des compétences en la matière. Il importe de renforcer la coopération et de rationaliser, notamment via la refédéralisation de la prévention de la santé. L’absence d'une politique belge de santé publique commune en matière de prévention a des conséquences concrètes sur le dépistage de certaines maladies.

La soutenabilité de notre système de santé pose également question. Le budget des soins de santé a augmenté de plus de dix milliards € en six ans ! La norme de croissance des soins de santé doit assurer la couverture des besoins réels mais ne peut engendrer une augmentation exponentielle non maîtrisée. Nous devons également revaloriser les métiers de la santé, qui sont essentiels, et leur redonner une attractivité financière en tenant compte de la pénibilité spécifique de ces métiers.

Propositions

  • Un encouragement à l’installation de médecins là où il en manque en incitant les stages et les assistanats dans des régions en pénurie
  • Un médecin référent pour chaque patient ou médecin « de famille », centralisant le suivi du patient et encourageant une visite médicale annuelle
  • Un soutien aux traitements innovants et aux nouvelles technologies médicales
  • La revalorisation de la médecine générale, à travers la reconnaissance de l’importance du temps passé avec le patient dans le cadre de la révision de la nomenclature
  • La reconnaissance de la pénibilité de certains métiers infirmiers et des réponses aux revendications légitimes du personnel soignant telles que les barèmes et l’attractivité de la fonction
  • Des investissements dans la santé mentale pour améliorer l’accès aux soins et assurer une meilleure coordination entre les services, notamment en facilitant l’accessibilité et l’information auprès des jeunes
  • Une simplification de la gouvernance de la santé, en encourageant des collaborations entre hôpitaux mettant le patient au centre des préoccupations
  • La redéfinition des missions des mutuelles pour les recentrer sur leur rôle de remboursement et éviter des conflits d’intérêt
  • La refédéralisation de la politique de prévention de la santé afin de garantir une meilleure prévention et un meilleur accompagnement
  • Revoir les critères de reconnaissance de l’invalidité en liant celle-ci, non plus à l’incapacité d’exercer le métier du bénéficiaire, mais bien à l’incapacité d’exercer toute profession afin d’encourager le travail
  • Une lutte contre les certificats de complaisance en favorisant la titularisation d’un seul médecin référent et l’utilisation du datamining