Des agriculteurs rémunérés au prix juste, acteurs de la souveraineté alimentaire

Le MR défend une agriculture familiale, proche des consommateurs et respectueuse de la terre. Nous défendons des entrepreneurs du Vivant et ne tombons pas dans la dualité entre une agriculture industrielle sans âme et une agriculture artisanale générant des prix élevés pour les consommateurs. Nous soutenons une « classe moyenne agricole » centrée sur des indépendants qui investissent et vivent de leur outil et qui combine à la fois la compétitivité, la flexibilité et la résilience. Il faut donc renforcer l’attractivité du métier, dont la moyenne d’âge est de 55 ans, notamment à travers la diversification (usages non alimentaires, services écologiques, productions d’énergies). Nous n’opposons pas les modèles agricoles entre eux ni n’imposons des modes de production.

L’approche du MR est d’amener l’ensemble du secteur agricole vers plus de durabilité (en tenant compte de ses trois piliers : l'économie, le social et l'environnement) grâce aux investissements dans la recherche, l’innovation et une vision claire pour notre politique alimentaire. Seule une agriculture moderne, compétitive, garante de notre autonomie stratégique et attentive aux demandes sociétales pourra assurer son avenir économique. En conséquence, nous plaidons pour un « agrideal » au niveau européen pour refonder la Politique Agricole Commune (PAC) sur une vision à long terme (minimum 20 ans). La société doit veiller à ne pas laisser ses producteurs seuls face aux défis environnementaux, climatique ou à ses concurrents d’autres puissances agricoles. Il faut réinvestir les aspects géopolitiques pour éviter des chocs comme ceux de la guerre en Ukraine, réformer les instituts de recherche pour obtenir des résultats tangibles sur l’optimisation des productions agricoles et promouvoir l’agriculture comme un atout-clé de la société européenne.

Propositions

  • Un revenu décent pour nos agriculteurs à travers une clarification des normes, la maîtrise des coûts salariaux et énergétiques pour soutenir et valoriser justement le travail des agriculteurs
  • Une information claire pour les consommateurs sur la provenance, la méthode de production et l’impact climatique de la nourriture qu’il consomme
  • L’élaboration d’une politique commerciale forte pour favoriser l’implantation des entreprises agroalimentaires sur les marchés étrangers, en mettant en valeur les terroirs et les productions des PME
  • Valoriser la diversification de la chaîne alimentaire en mettant en avant les produits locaux et la transformation des produits agricoles, avec un objectif de rentabilité économique
  • Simplifier considérablement les normes et les contrôles, promouvoir un cadre règlementaire clair et stable, prévisible pour favoriser les investissements à long terme.
  • Améliorer l’accès au métier d’agriculteur via notamment une amélioration de l’accès à la formation et la promotion de formes innovantes de gestion agricole
  • Une meilleure valorisation du secteur et de nos filières auprès du grand public à travers une communication positive, scientifiquement étayée et valorisante
  • Une amélioration de l’accès au foncier pour les agriculteurs actifs
  • Atteindre une plus haute durabilité et une plus grande productivité des rendements via une refonte de la recherche et de l’innovation en investissant dans l’agronomie, les techniques de précision ou encore de nouvelles pratiques agricoles.
  • Davantage de transparence en matière de prix dans la concertation chaîne et renforcer les mécanismes visant à garder un prix juste pour les agriculteurs
  • Renforcer considérablement la prévention vis-à-vis de la malbouffe et les produits ultra-transformés pour les consommateurs et mettre en avant les intérêts nutritionnels et gustatifs de nos produits locaux
  • Développer des filières renouvelables, comme par exemple le biogaz et les autres biomasses, pour apporter de la diversification économique aux agriculteurs et participer à décarboner notre économie
  • Intégrer la biodiversité comme un vecteur d’augmentation du capital naturel de notre économie. L’agriculture durable passera par des rendements élevés et une intensité environnementale haute
  • Intégrer la variable de l’adaptation dans la recherche et les pratiques à promouvoir auprès de acteurs du Vivant afin de limiter aux maximums les pertes de rendements et mieux lutter contre risques pour les cultures et les élevages.